Porrentruy et l'Ajoie Passionnément
Le château
lundi 19 janvier 2015
lundi 30 juin 2014
Chapelle Saint-Gilles à Cornol
Petite virée sympa via Porrentruy et l'Ajoie Passionnément
Située sur une éminence, à l’emplacement de l’ancien camp de Jules César, la chapelle Saint-Gilles, chère à la population de la Baroche, était jusqu’en 1784 – plus vaste qu’aujourd’hui – l’église paroissiale de Cornol.
On peut suivre encore, autour du petit édifice, le tracé des anciens murs de l’église. Elle avait des fonts baptismaux ; alentour était le cimetière paroissial ; un Frère, chargé de recevoir les pèlerins qui se rendaient à Saint-Julien, avait son logis tout auprès. Il était tenu, détail pittoresque, de porter des « patrenostres » (chapelet) à son col et la « chenechatte » (clochette) à la main, quand il allait « querre (chercher) un pain pour l’honneur de dieu ». Quand on portait baptiser un enfant, il devait « avoir du feu en la brouderie pour le réchauffer ».
Les Suédois, qui occupèrent si longtemps l’Ajoie et qui firent disparaître le village de Courtemblin près de Courgenay. détruisirent l’église de Saint-Julien. L’historien Le Pouillé de Besançon, qui est de la fin du XVIIe siècle, nous apprend qu’à cette époque la chapelle n’était plus qu’un morceau de ruine, au milieu desquelles on voyait encore les fonts baptismaux et la statue de pierre de Saint-Gilles, qui continuait d’attirer les pèlerins.
La commune de Cornol rebâtit son église en 1699. Le curé Vulpillard la bénit en 1701, avec la cloche offerte par le lieutenant Thomas. Les autels furent dressés en 1734, aux frais de Jean-Baptiste Reybre, bailli de Morimont. Toutefois la partie supérieure du maître-autel encadré de colonnes torses, date de 1704. Ils sont respectivement dédiés à saint Gilles, à la Sainte Famille, à saint Claire et à saint Odile. En entrant dans la chapelle, nos regards se tournent vers la statue du maître-autel. Notre-Dame de saint Gilles est là, souriante, l’Enfant Jésus dans les bras, entourée d’un vol d’anges en gloire. Au-dessus, voici, dans une niche plus élevée, le saint pas excellence de Cornol, saint Gilles Abbé, le bâton de pèlerin dans la main, une biche, sa fidèle compagne du désert, à ses pieds.
La générosité de quelques fidèles a constitué un fonts pour l’entretien de la chapelle. La restauration complète dont elle avait besoin est chose faite ; elle se présente comme un joyau dans son écrin. On admire les beaux décors qui en ornent heureusement les murs ; le plafond, enrichi d’une sainte Face impressionnante ; deux anges adorateurs sur les côtés de l’abside ; enfin, le chœur, dont la couverture bleu de ciel nous invite à la prière. On y reconnait l’image de la saint Hostie, entourée de fleurs de lis. Les autels, les bancs ont repris belle apparence ; l’ensemble est bien fait pour accroître la piété, les verrières , entre autres, qui doucement promènent sur la couleur des murs le jeu de leurs nuances, changeant avec les heures.
Entourées de frondaisons, d’où émerge un clocheton ajouré, la chapelle devient un ravissant but de promenade durant l’été. Il n’est pas rare de voir tel de nos peintres gravir la petite colline, s’assoir face à son chevalet et reproduire sur la toile ce paysage connu, d’où le regard embrasse toute la Baroche.
A savoir : Des fouilles ont été faites en 1926 autour de l’église. Plusieurs cimetières y ont été découverts, où l’on a constaté qu’on n’enterrait pas les morts dans des cercueils, mais simplement de linceuls. A côté, on a relevé également des amulettes provenant de Rome. (Renseignement de M. l’inspecteur L. Lièvre.
Source: Églises et Chapelles du Jura Bernois – Églises catholiques du Diocèse de Bâle - Tome IV – Par l’Abbé Dr A. Membrez – 1938
On trouve aussi une courte description sur Djâsans - Patois Jurassien
Chapelle Saint-Gilles
Situation : ouest du village, lieu-dit Saint-Gelin - Saint-Gilles (lieu-dit existant déjà au XIVe siècle
Celle-ci est construite de 1699 à 1702, sur les fondations de l’ancienne église dite paroissiale dédiée à Saint julien. On dit qu’elle fut détruite au passage des Suédois en 1639. Cette ancienne église très somptueuse était dite à l’époque la plus ancienne de la région.
Rénovation de la chapelle Saint-Gilles en 1983 et 1984. Architecte Silvio Casagrande.
La chapelle Saint-Gilles, édifiée en 1699, sur un promontoire à l’ouest du village est classée monument historique.
Son appellation première était saint Gelin ou Julien l’hospitalier, confondu ensuite avec saint Gilles abbé. Elle est sur un ancien chemin d’accès marqué par des croix datant de 1859. Église paroissiale jusqu’en 1784.Une ermitage est mentionné en 1591. Destruction du bâtiment durant la guerre de Trente ans, comme le village voisin de Courtemblin, près de Courgenay, qui a disparu.
Des rénovations intérieures et extérieures ont été faites, durant les XIXe et XXe siècles, qui ont fait apparaître les croix de consécration du début du XVIIe siècle, ainsi qu’un décor baroque sur la niche du chœur Maître-autel daté de 1704, rénové et modifié au XIXe siècle ; statue de saint Gilles, datée de 1581, mensa médiévale sur des socles de maçonnerie plus récents, sur la face supérieure, graffiti des années 1661 et suivantes. Autels latéraux en 1734, conçus pour une église. Crucifix et statues du XVIIIe siècle. Grille du chœur du XIXe siècle provenant de l’église paroissiale.
vendredi 27 juin 2014
Un siècle d'aviation en Ajoie (1912 - 2012)
mercredi 25 juin 2014
Un lieu, une histoire : La rue des Annonciades (Porrentruy)
(Photos anciennes 1900 - 1920 de la rue, à l'époque pénommée "préfecture").